ça fait un moment que j'y pense, et enfin je me lance !
Toutes les compos que je poste ici sont entièrement de moi, et la plupart on été faites à l'occasion d'un devoir de français.
Je joins donc la consigne, si possible un lien vers l’œuvre concernée, la note, et enfin l'appréciation du professeur.
Voici la première (que j'ai retrouvé XD ) :
L’œuvre : C'était la guerre des tranchées : http://www.krinein.com/bd/etait-guerre-tranchees-2629.html
Sujet : L’un des deux soldats envoie à son épouse une lettre qui raconte la scène telle qu’il la vécue et ressentie.
Consignes : -Vous devez imaginer la fin de la scène (mort de Pierre Bouvreuil).
-Vous devrez respecter la présentation de la lettre, ses différentes parties.
-Soyez vigilants au bon emploi du temps.
En permission, le 14 janvier 1918.
Ma très chère Gilberte,
Je tiens à te remercier pour les bottes fourrées et la couverture que tu m’as envoyé pour Noël. Elles m’ont tenu chaud quand j’étais de garde.
A l’Est, rien de nouveau, mais ici, un bon camarade est mort hier, en fin d’après-midi. C’est Pierre Bouvreuil, celui qui faisait des sculptures avec le cuivre des obus qu’il ramassait.
Voici ce qui s’est passé : c’était le tour de Jean Lombard, un autre camarade de tranchée, d’aller au petit-poste, un trou pas très loin de la ligne adverse, et où on accède en traversant une zone pleine de barbelés. Comme il n’avait pas fini la lettre pour sa femme, Bouvreuil lui proposa d’y aller à sa place. Jean a accepté son offre et Pierre partit sur le champ.
C’est en traversant les barbelés que tout alla mal : le pauvre gars s’est accroché son uniforme sur une épine, et en essayant de se décrocher, il s’est emberlificoté dedans. Les Boches ont profité de la situation pour lui tirer une balle dans le ventre. Ce pauvre Bouvreuil poussait des cris épouvantables. De loin, on aurait pu penser voir une mouche prise dans une toile d’araignée.
Jean qui aurait dû aller au petit-poste culpabilisait. Le malheureux ! On aurait cru qu’il partageait les souffrances de Pierre, quant tout à coup, il courut vers les dortoirs, et en ressortit aussi vite avec une pince coupante dans les mains. Il allait chercher Bouvreuil ! J’ai essayé de le retenir en lui disant qu’il n’avait aucune chance, mais au lieu de s’arrêter, il alla plus vite encore, en me demandant de le couvrir. Ne pouvant rien faire d’autre, j’ai détourné l’attention des Boches avec les autres camarades de la tranchée. Tout en surveillant la tranchée adverse, je regardais Jean se faufiler vers le blessé. Celui-ci l’avait vu, et semblait lui parler tout en essayant de se calmer. Jean secouait la tête en signe de négation. Enfin, il arriva à côté de Pierre et commençait à couper les barbelés à côté du blessé. Celui-ci semblait atrocement souffrir.
Enfin, je les vis revenir. Il était temps !
Ils entrèrent dans la tranchée, et Jean, le visage fermé, allongeât Pierre au sol. Celui-ci semblait mal en point, et avait l’air de souffrir.
Personne dans la tranchée n’avait de connaissances suffisamment importantes en médecine, et le docteur, à l’arrière, aurait mis trop de temps pour arriver. On a anesthésié la blessure comme on a pu, avec la neige la plus fraîche et la plus propre qu’on ait trouvé.
Comme il allait un peu mieux, il nous a demandé s’il s’en sortirait. Notre silence n’a fait que confirmer ses craintes. Il nous a alors demandé de prendre une feuille et de quoi écrire, et nous a dicté son testament, qui était également une sorte de lettre d’adieu.
Pour commencer, il nous a demandé de vendre les obus qu’il avait fini. Il nous a ensuite demander de prendre chacun trente francs sur les mille qu’il avait économisé, soit trois cent soixante francs en gage d’amitié et de remerciement, et d’envoyer le reste à sa femme. On en a pris la moitié, soit cent quatre-vingts francs.
Il respirait de plus en plus difficilement, de plus en plus mal, pauvre Pierre !
Il nous a ensuite parlé à tous d’abord, puis chacun notre tours, et nous a demandé de dire à Edith combien il l’aimait.
C’est au bout de quelques minutes que le malheureux est mort en appelant sa femme pour la dernière fois. Pauvre Bouvreuil ! On l’aimait bien le pauvre bougre, il mettait un peu de couleurs dans nos cœurs noircis par la guerre.
C’est sur cette triste anecdote que je termine ma lettre.
Merci encore pour ton cadeau. Je t’embrasse fort.
Maurice.
Date du devoir : Jeudi 21 décembre 2006.
Classe : 3°2.
Note : 16/20.
Appréciation du professeur :
-Bonne exploitation de la BD de départ.
-Récit cohérent, correctement découpé.
-Mention de sentiments => bon ensemble.